alice cullen - uc

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L'odeur particulière du sang remontait à mes narines. Mes sens étaient éveillés, prête à tout pour capter le moindre signe d'un humain à l'horizon. On ne pouvait pas dire que mon pouls s'accélérait, puisque je n'en avais guère. La sensation puissante que pouvait me procurer le sang frais d'un être humain, un être faible et sans répits, me faisait frissonner de plaisir. Tournant la tête d'un côté à l'autre, j'essayais de trouver une piste, aussi faible soit-elle. Fermant doucement les yeux, je laissais mon esprit vagabonder tout autour de cette forêt magistrale, si grande et terrifiante. Une fraction de seconde plus tard, mon choix fit surface au-delà de ce que je pouvais l'imaginer. Quitter cette forêt ne serait pas difficile, et puis, je pourrais toujours me trouver un humain dans un bar quelconque. Qui n'avait jamais voulu se faire mordre par un vampire de toute manière ? Silencieusement, un sourire s'étendit sur mes lèvres, dévoilant mes dents et mes canines, communément appeler des crocs. Un brève seconde de respiration et je me mis à courir. Mes cheveux se balançaient dans le vent, se frottant contre mon visage pâle. La nuit allait être palpitante. Traquer un être humain, seul et sans défense, j'adorais et je les tuerais jusqu'au petit dernier. En quelques secondes à peine, j'avais franchi la limite de la forêt. La ville me souriait, n'étant pas plus clair que la lune elle-même. Ma peau pâle se reflétait au simple contact de cette douce lumière. Le Bugsy Bar se trouvait à quelques centimètres seulement de l'endroit où j'étais. Je me contentais de marcher, d'une grâce éblouissante, sur le trottoir qui menait à cet endroit parsemé de petits humains qui n'attendaient qu'une chose, l'arrivée d'une femme comme moi. Mes hanches ondulaient de gauche à droite, d'une façon plus qu'aguichante. J'avais une simple petite robe rouge, avec un décolleté plongeant. Disons que j'avais toujours la tenue appropriée pour l'endroit où je voulais aller. Le seul problème que je rencontrais, c'était les talons aiguilles, que je devais enlever à chaque fois que je devais me cacher dans la forêt. Bref, marchant à un rythme normal, j'atteignis enfin cette porte tant attendu dès le début de la soirée. C'est lorsque j'ouvris la porte que l'attention de la salle se porta sur moi. Ce soir, j'allais être comblée.

Mon regard se promena d'un tabouret à l'autre, essayant de dénicher l'odeur la plus appétissante que dégageait l'un d'entre eux. Jouant les aguicheuses, j'avançai lentement vers un homme seul, qui n'avait pas manquer mon entrée. Un sourire charmeur, laissant dissimuler son envie de ce soir, se plantait sur son visage niais. Ce que les humains pouvaient être bête, pauvres petits animaux. Mon regard froid s'embrasa de si tôt, pour laisser voir que je pouvais être ? comment ils disent déjà ! haa ouii.. spéciale, voir même intéressée je crois. Mon regard doré croisa celui de mon inconnu aux yeux bleus. Intéressant comme rencontre. Je lui offris un sourire, loin de la sincérité habituelle, et pris place à ses côtés sur ces petits tabourets. Je prononçai alors simplement quelques mots, et ma douce voix envahit le silence qui se trouvait entre nous deux. Ses yeux se plantèrent dans les miens et la magie opéra tout doucement, au fur et à mesure que mon rire cristallin résonnait dans ses oreilles, que mes paroles qui semblaient une douche et mélodieuse musique. J'avais réussis à avoir mon emprise sur celui-ci. Je laissai aller ma main sur son épaule, éfleurant par la même occasion le bas de son cou. La sensation qui émanait de lui était intense, presque affolante. Après une bonne heure à papoter avec cette personne inconnue, je lui pris tout simplement la main et l'entraînai vers la sortie. Ce serait une nuit d'enfer.

À l'extérieur du bar, je me propulsai rapidement dans les ténèbres avec mon compagnon, ma vitesse changeant brusquement pour être plus rapide que la normale. Son sang chaud sur ma main glaciale me rappelait quelques souvenirs de ma vie antérieure, mais à quoi bon ? N'était-ce pas formidable d'être une personne immortelle, qui pouvait sincèrement faire ce qu'elle voulait ? Un sourire sadique se dessina sur mes lèvres au moment ou j'arrivais, avec mon petit trésor, dans un coin sombre caché de la civilisation. Le temps semblait s'être arrêté autour de moi, mais avais-je simplement la notion du temps ? Le regard de mon appât semblait perdu, pratiquement vidée de toute énergie. Voilà la force que nous avions, nous les vampires. Avec un sourire glaciale, j'approchai mon visage de celui-ci pour caresser tendrement ses lèvres, auquel il y répondit avec ardeur. Le désir semblait toujours devenir intense, d'une manière ou d'une autre. Fermant doucement les yeux, je penchai lentement ma tête vers son cou, cet endroit si délicieux où se retrouvait le sang que j'adorais boire. Un craquement me fit arrêter dans mon élan, d'un geste rapide, je relevai rapidement la tête. Ellias Borrow, mon obsession du moment. L'expression de son visage me ramena au monde réel, où il n'y avait plus de passion, plus rien. L'horreur se traduisait sur son visage, sur le geste que je m'apprêtais à faire. Elle savait bien qu'il était porteur de ce virus étrange, mais la seule chose qu'il devait être dégouter de voir, c'était bien un vampire en train de prendre le sang d'un être humain. Je relevai mon visage du cou de ma victime, résistant à la tentation. Son regard se pointa sur le mien et je le soutiens. Ses yeux se perdirent dans les siens. Il pouvait tout aussi bien devenir sa force, que d'être sa faiblesse. Je le regardai secouer bizarrement la tête de gauche à droite, en signe de négation. J'arquai un sourcil, mon visage masquant l'angoisse que je commençais à ressentir. Sans ne rien dire, il me tourna le dos et se perdit dans la noirceur des ténèbres. Impuissante, je baissa les épaules, m'offrant faible comme je n'avais pu l'être depuis des siècles. J'allai finir par l'avoir, j'en étais certaine. Il me fallait simplement le temps.. et assouvir le besoin de faim que je ressentais. Je me retournais vers mon acolyte du départ et accomplis ce que j'avais à faire depuis le début de la soirée. Je plongeai mes crocs contre sa gorge, buvant à grande gorgée l'élixir qui en sortait par petites gouttes. Rien ne valait mieux que le sang pour s'en sortir, même si la personne qui venait de nous voir était maintenant dégouté par nous.

Des choses à changer ?
Des choses super bien ?
Où l'as-tu connu ?